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La procédure d'homologation des produits phyto devrait s'accélerer. (© Terre-net Média)

Du nouveau dans la protection des plantes :

L’homologation des produits phyto révisée au 14 juin

Depuis 1993, la mise en marché des produits phytosanitaires est régie par la directive européenne 91/414/Cee. Nathalie Verjux d’Arvalis-Institut du végétal rappelle qu’un nouveau règlement est entré en vigueur mi-juin, avec notamment l’introduction de critères toxicologiques et éco-toxicologiques éliminatoires dans l’évaluation des substances actives et l’obligation de reconnaissance mutuelle entre états membres. « Difficile d’évaluer les conséquences à ce stade, mais les estimations montrent que la réévaluation des substances actives selon ces critères entraînerait le retrait d’au moins 25 % d’entre elles. »

Des critères de substitutions seront également mis en place, ainsi que le principe d’évaluation comparative. « Si un autre moyen est jugé plus sûr pour l’environnement ou la santé, sans inconvénients majeurs au plan économique, pratique ou technique (résistances, usages mineurs), l’État membre pourra mettre en place des restrictions voire ne pas autoriser l’usage de la spécialité. »

Enfin, l’UE sera découpée en trois zones de reconnaissances mutuelles pour l’évaluation des produits phytosanitaires.

Toujours deux niveaux d’évaluation L’évaluation des substances actives reste sous la responsabilité de l’Efsa (agence européenne de Sécurité alimentaire), tandis que les demandes d’Amm d’un produit sont toujours traitées au niveau de chaque état membre (en France, c’est l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation).

« Toutefois, cette procédure ne garantit pas totalement la disparition des distorsions et l’existence d’autorisations de mise en marché partout identiques entre états d’une même zone. A condition d’être dûment justifiées, les homologations pourront diverger. Le principal intérêt réside donc dans la non multiplication des études d’évaluation et l’accélération des procédures, l’avis de chaque état membre devant être rendu dans les 120 jours après la remise du rapport d’évaluation de l’état rapporteur. » La France est positionnée dans la zone Sud avec sept autres pays. La zone médiane, qui s’étend de l’Irlande à la Roumanie, représente également un intérêt pour la France concernant les productions de céréales à paille, protéagineux et pommes de terre. La reconnaissance mutuelle serait possible avec cette zone, mais sur la base du volontariat comme dans l’actuelle Directive, donc plus incertaine. 

 

Usages : 1l/ha (0,8l/ha en pois prot.). Znt : 20m (5m pois prot.). (© Nufarm)

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Nufarm présente Mystic 250EW, fongicide grandes cultures à base de tebuconazole

Pour Mystic 250EW, composé de tébuconazole, molécule systémique polyvalente reconnue dans la lutte contre les maladies fongiques, « c'est la qualité de formulation qui fera la différence », explique Simon Moyal, responsable marketing agro chez Nufarm. Présenté sous forme d’émulsion aqueuse, il est homologué notamment sur colza, céréales à paille, et pois protéagineux. « Mystic 250EW ouvre de nouvelles perspectives de développement à Nufarm, en particulier sur colza. Nous étions déjà présents sur le marché, en traitement précoce, avec le tétraconazole. Aujourd’hui, avec le tébuconazole, nous sommes également positionnés sur traitements tardifs (T3 voire T2). » 

Usages homologués pour Mystic 250EW
Crucifères oléagineuses : alternariose, cylindrosporiose, sclérotiniose
Pois protéagineux d’hiver et de printemps : rouilles
Avoine : rouille couronnée
Blé : oïdium, rouille brune, rouille jaune, septorioses, fusarioses sur épi
Orge : helminthosposriose, oîdium, rhynchosporiose rouille jaune, rouille naine
Seigle : rhynchosposriose, rouille brune
Triticale : rouille brune, septorioses
Céleri branche : septoriose
Cultures porte graine mineures : maladies diverses

Ecocert a certifié l'usage bio de Sluxx. (© Certis)

 

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Sluxx, molluscicide de Certis autorisé en agriculture biologique

Sluxx, anti-limaces de Certis, homologué en 2010, a reçu fin mars 2011 une autorisation pour utilisation en agriculture biologique. Certifié par Ecocert, Sluxx innove par sa composition. Jérôme Alix, chef de marché céréales et anti-limaces explique que « le phosphate ferrique qui compose Sluxx est non classé. Par ailleurs, une fois dégradé par l’action des micro-organismes du sol, il devient deux composés naturels : ion phosphate et fer ». Sluxx a été testé au champ, pour mesurer un impact éventuel sur les vers de terre, à des doses supérieures à la dose homologuée. Le résultat montre l’absence d’effet sur les vers de terre juvéniles comme adultes.